Organisées par l’Association francophone d’études taïwanaises (AFET), les Assises des études taïwanaises francophones se sont déroulées à Paris du 23 au 25 mai, rassemblant des chercheurs issus de disciplines variées allant des sciences politiques à la linguistique, en passant par l’anthropologie et les études culturelles. Ces assises ont été ouvertes à l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut de France en présence notamment du vice-président du Sénat et président du groupe d’échanges et d’études Sénat-Taiwan, l’ancien ministre Alain Richard, du représentant adjoint de Taiwan en France, Liu Bang-zyh [劉邦治], et de l’académicienne Marianne Bastid-Bruguière. Elles ont été introduites par des interventions de Jérôme Soldani, enseignant à l’université Paul-Valéry Montpellier 3 et président sortant de l’AFET, et de Françoise Mengin, directrice de recherches au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po. Le premier jour, les travaux ont questionné les frontières de ce champ d’études et abordé les rapports entre littérature et sciences sociales. Ils ont bénéficié de la présence de l’écrivain taïwanais Kao Yi-feng [高翊峰]. Se poursuivant le 24 mai à Sciences Po et le 25 mai au musée national des Arts asiatiques Guimet et à l’Ecole française d’Extrême-Orient (EEFO), ils ont porté sur des sujets aussi divers que les langues austronésiennes de Taiwan, les stratégies de développement urbain, les enjeux mémoriels et patrimoniaux à Taiwan ou encore les relations sociales dans les temples de la religion populaire. Migrations, irruption du numérique, plurilinguisme, mariage homosexuel, cinéma, urgence climatique : la sélection des interventions a montré toute la diversité des approches et des champs d’étude ayant en commun l’aire taïwanaise. Issus d’universités et d’organismes de recherche français, taïwanais mais aussi canadiens, belges, britanniques et allemands, les intervenants ont aussi illustré l’essor des études taïwanaises francophones. Les assises se sont conclues par la projection de Taiwan, démocratie numérique, documentaire de Kenichi Watanabe, suivie d’une table ronde association le réalisateur et les chercheurs Antoine Bondaz, Stéphane Corcuff et Miao Lin-Zucker. Les Assises des études taïwanaises francophones ont été activement préparées par le bureau sortant de l’AFET, composé, outre Jérôme Soldani, de Joanne Boisson, Chang Ti-han, Gwennaël Gaffric, Yoann Goudin et Vladimir Stolojan-Filipesco. Elles ont eu lieu avec le soutien de l’Académie des sciences morales et politiques, du CERI, de l’EFEO, du musée national des Arts asiatiques Guimet, du Bureau de représentation de Taipei en France, du Centre culturel de Taiwan à Paris, du ministère de l’Education de la République de Chine (Taiwan), de Cheng Li-chun [鄭麗君], ancienne ministre taïwanaise de la Culture, et de l’Association européenne des études taïwanaises (EATS). En marge de ces assises, l’AFET a élu son nouveau bureau, composé de Fiorella Bourgeois, Alexandre Gandil, Amélie Keyser-Verreault, Agathe Lemaitre, Miao Lin-Zucker, Marta Pavone et Beatrice Zani. Des jeunes chercheuses primées (Photo aimablement fournie par Gwennaël Gaffric) A l’occasion des Assises des études taïwanaises francophones 2022, le prix Christian Ricourt du jeune chercheur francophone en études taïwanaises a été décerné à Marta Pavone, anthropologue qui travaille sur le Hongloudei, un temple des environs de Taipei, et à Agathe Lemaitre, anthropologue également qui étudie la place de la panthère nébuleuse chez les Paiwan.