La recette est bien rodée désormais : quand un acteur a épuisé son talent dans d'innombrables daubes, il sacrifie à la mise en abîme, jouant son propre rôle de star au bout du rouleau. Michel Blanc exposa sa Grosse fatigue jadis, non sans talent, JCVD est passé par là, le Robuste Gégé aussi, en attendant prochainement Gérard Lanvin.
Ancien jeune premier des années 1980, le neveu de Francis Ford Coppola n'a plus guère brillé par son "talent en or massif" depuis vingt ans - si l'on excepte un Lord of War (2005) d'Andrew Nicol servi par ses outrances.
A Hollywood, Nick Cage attend son come back. Rejeté d’un casting, par son ex et sa fille, il accepte de jouer les invités de luxe à l’anniversaire d’un milliardaire, moyennant un gros chèque. Mais deux agents de la CIA contactent bientôt la star pour lui révéler que son hôte est un trafiquant d’armes international.
Tom Gormican plie un premier tiers tel qu'on l'attend dans ce registre : portrait d'un acteur égotique au bord de la crise de nerfs. Clins d'œil, citations et autodérision sont au rendez-vous. Le deuxième tiers imagine Nick en agent undercover. Pedro Pascal en profite pour menacer du sourcil. Le troisième acte nous ramène au pays de Nicolas fuckiiiiiiing Cage.
On ne change pas une formule qui gagne, même quand elle lasse. Le talent en or massif de Nicolas Cage consiste à le dilapider jusqu’à la lie.
Un talent en or massif / /The Unbearable Weight of Massive Talent Autoparodie De Tom Gormican Scénario ...
2024-11-04 23:47:47