Après dix ans passés dans l’anonymat l’autoproduction, le cinéaste japonais Ryusuke Hamaguchi connaît, depuis 2015, une reconnaissance internationale. Il est devenu un habitué des grands festivals : on a vu ses films à Cannes, Venise et Berlin.
Fin mars, il a été couronné de l'oscar du meilleur film étranger pour Drive My Car, prix du scénario lors de sa présentation au Festival de Cannes 2021, et sorti en Belgique le 2 mars. Sort dans la foulée, ce 27 avril, Contes du hasard et autres fantaisies, Grand Prix du Jury au Festival de Berlin 2021. Un film à sketchs qui décline en trois histoires une série de coïncidences amoureuses. Nous avions dialogué à distance, l'an dernier, avec le réalisateur de 43 ans.
Les trois récits qui forment Contes du hasard et autres fantaisies sont-ils le fruit de votre imagination ou des histoires vécues ?
C’est un mélange des deux. Ce sont parfois des bribes de conversations d’amis ou que j’ai pu entendre par hasard. Le premier récit, qui se déroule en partie dans un café, est inspiré d’une conversation que j’ai entendue dans un café entre une femme et un homme. Cela a mis en route mon imagination. Ils parlaient de l’ancien petit ami de la femme et j’ai fantasmé sur leur histoire à partir de ce que j’entendais.
Qu’est-ce qui vous intéressait dans le format court ? Le fait que ça évoque le format littéraire de la nouvelle ?
Je souhaitais à l’origine réaliser des courts ...
2024-11-04 23:51:51