Les prières de Kitty Crowther ont donc été entendues. Notre compatriote a obtenu le prix Astrid Lindgren en 2010 et est aujourd'hui reconnue sur la scène internationale. Petite, sa grand-mère anglaise lui racontait Les Frères Cœur-de-lion (1973), un livre qui l'a bouleversée. Elle se souvient aussi de l'odeur de la poudre de riz dont se parfumait cette aïeule qui fumait deux paquets de cigarettes par jour. Contrairement à beaucoup d'enfants, Kitty Crowther ne souhaitait pas être Fifi, car elle ne voulait pas être orpheline. Elle vient d'illustrer Nous, les enfants de l'archipel, considérant qu'il s'agit d'un immense privilège "même si je ne suis pas tentée par le réalisme. Je préfère les eaux troubles, mais il était impossible de dire non pour l'auteure, pour les valeurs qu'elle transmet, pour ses livres refuges, où on se racrapote et où il fait bon vivre", nous confie-t-elle. "J'ai reçu le manuscrit pendant le premier confinement. C'était juste magique. J'avais l'impression d'être en vacances même si on était bloqués. Quand j'étais petite, nous allions plutôt sur la côte ouest et non la côte est, comme ici. J'ai regardé plusieurs fois la série en suédois pour dessiner les différents protagonistes de cette histoire". Malgré cela, et sans doute l'autrice illustratrice n'en était-elle pas consciente, le portrait de Malin est confondant de ressemblance. Les pommettes, les lèvres fines, les yeux en amande, la coupe de cheveux d'il y a quelques années… Tout qui la connaît acquiescera.
Roman d’enfanceRoman d'enfance, par excellence, Nous, les enfants de l'archipel raconte les ...
2024-11-04 23:52:48