Muristek
Intervention "peu adéquate" des policiers ottintois : un suspect "humilié, traité de parasite et de profiteur"
Le parquet a décidé de renvoyer en correctionnelle N.V., en aveux réitérés à l’audience, ainsi que V.L., qui nie toute participation et qui a été défendu avec véhémence par son avocate Catherine Forget.
L’assistante en droit pénal et procédure pénale de l’ULB sortit la sulfateuse pour clouer au pilori la première équipe de policiers ottintois qui descendit sur les lieux.
"Un scandale, une honte. À moitié dévêtu dans le combi, mon client a été humilié, traité de parasite et de profiteur. Comme le droit l'y autorise, il a demandé la présence d'un avocat selon la procédure Salduz. Il lui fut répondu qu'aucun n'était disponible alors que les permanences sont pleines à craquer d'avocats susceptibles d'être appelés. Le PV initial est un véritable torchon. Je plaide l'irrégularité des poursuites".
La substitute du procureur du Roi de service n'alla pas jusque-là. Elle reconnut cependant que cette première intervention fut "inadéquate", mais que cela ne suffisait pas pour que l'on puisse parler d'irrégularité des poursuites. Elle convint encore que prendre des témoins pour leur montrer un auteur (présumé) "n'est pas très orthodoxe".
En conclusion, elle considéra ne pas disposer d’élément déterminant pour asseoir sa conviction à propos du rôle de V.L. et elle requit son acquittement au bénéfice du doute. Par contre, elle demanda deux ans de prison avec sursis probatoire (poursuivre la visite régulière entamée chez un psychologue et soigner l’addiction à l’alcool) à l’encontre de N.V. qui estima ne pas devoir répondre à la question de savoir pourquoi il avait agi ainsi. Il était en ...