"C'est difficile de savoir d'où partent les choses mais on puise toujours dans sa vie personnelle. J'ai vécu une rupture amoureuse qui m'a conduit à cette idée. C'est souvent dans les moments un peu fragiles qu'on déploie une énergie particulière." Au départ pourtant, l'histoire était très différente, reconnaît Fabrice du Welz. Car il était question de tourner ce film avant Adoration. "Après le tournage, j'ai repris le script entièrement. L'idée était de faire un film qui soit l'antithèse d'Adoration, qui soit beaucoup plus construit d'un point de vue dramaturgique et de jouer avec les bases du thriller érotique des années 90 comme La main sur le berceau, Jeune fille partagerait appartement, Basic Instinct, tous ces films que j'adore. Ce type de cinéma qui n'existe plus aujourd'hui pour un tas de raisons, économiques d'abord, mais pas seulement. Aussi pour des raisons de morale et de politiquement correct : de regard féminin et de male gaze (point de vue masculin, NdlR) et tout ce qu'on entend aujourd'hui…"
Tenir compte du regard des femmesL'idée était de revisiter ce type de thriller en faisant un film "ancré dans son époque, en changeant le regard sur les femmes, y compris sur la petite Lucie. Et voir comment on creuse le personnage de Benoît Poelvoorde. Avec Michael Douglas dans Basic Instinct, on voit bien les archétypes. Je ne me prends pas pour Verhoeven et les autres, mais je me suis beaucoup posé la question de la finalité." Et du regard des différentes protagonistes féminines. "Entre celle qui ...
2024-11-04 23:51:16